L'opérateur mobile a obtenu ces dernières semaines différentes autorisations qui lui permettraient de lancer prochainement une néobanque. Le service pourrait s'appeler tout simplement « Freebank », une marque que le groupe Iliad détient depuis le milieu des années 2000.
Le groupe Iliad cherche à diversifier ses activités. Après une entrée tonitruante et réussie sur le marché du mobile, Free pourrait lancer dans les prochains mois une néobanque.
Free a désormais tous les agréments lui permettant de lancer un service bancaire
Selon les informations du site Mind Fintech, une filiale du groupe appelée Iliad 78 a obtenu, le 24 octobre dernier, auprès de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), le droit de déployer des services d'agrégation de compte (AISP) et d'initiation de paiement (PISP).En d'autres termes, Free peut désormais lancer une offre bancaire proposant un compte courant et un moyen de paiement à ses clients. Plus tôt en septembre, Iliad 78 a déjà obtenu un code SWIFT, un numéro d'identification internationale obligatoire pour toutes les banques, traditionnelles ou en ligne.
Le secteur des néobanques n'est pas sans difficultés pour les nouveaux entrants
Le service pourrait être appelé « Freebank ». L'opérateur mobile a déposé la marque dans les années 2000, ce qui indique que les équipes de Xavier Niel ont l'idée de se lancer sur le marché bancaire depuis très longtemps.« Si un jour on devait se lancer dans les services bancaires on devrait être fidèle à nos valeurs : simplicité, innovation et prix attractifs, mais ce n'est pas notre priorité d'aujourd'hui », déclarait en 2017 Thomas Reynaud, Directeur général d'Iliad. Ces différentes manœuvres prouvent que Free a accéléré le développement du projet, même si aucune date de lancement n'est pour le moment évoquée.
À la fin de l'année 2017, Orange s'était lancée en premier dans le marché des néobanques avec Orange Bank, son service en ligne né du rachat de Groupama Banque quelques mois plus tôt.
Le service, après un développement plus compliqué qu'envisagé, compte aujourd'hui près de 344 000 clients, avec un objectif très ambitieux de 2 millions d'utilisateurs d'ici 2025. Mais le service affiche de très lourdes pertes dues au coût élevé d'acquisition client.
Source : Capital